X. La paille et la poutre – 7.1.

Version actualisée de Matthieu :

Je te donne toutes mes différences,
Tous ces défauts qui sont autant de chances
On sera jamais des standards, des gens bien comme il faut
Je te donne ce que j’ai, ce que je vaux…

Ecrit par Jean-Jacques Goldman.
Il est également impliqué dans des œuvres humanitaires, notamment « Les Restos du cœur » dont il est un des fondateurs.

Version Matthieu :

Ne jugez point afin de n’être point jugés car de la façon dont vous jugez, vous serez jugés; et avec la mesure dont vous mesurez il vous sera mesuré. Pourquoi regardes-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton œil? Ou comment peux-tu dire à ton frère : “ laisse-moi ôter la paille de ton œil “ lorsqu’il y a une poutre dans ton œil? Hypocrite, ôte d’abord la poutre de ton œil et alors tu verras à ôter la paille de l’œil de ton frère.

Mon texte annoté a souligné sept termes de ce passage relatifs à la vue. Une fois « regarder » et six fois « œil ».

La paille est la tige de l’épi après séparation d’avec les graines; c’est donc un matériau de peu de chose, fin et fragile.
Quant à la poutre qui supporte le toit, c’est une pièce importante; elle a beaucoup de valeur.

« La paille et la poutre » réunies ici évoquent la déformation du jugement.

Ces deux objets excessivement différents mettent en image la faculté de « voir juste », ce qui veut dire partir du réel qui démarre de soi-même avec ses compétences, ses défauts et ses mérites.

C’est dans ce creuset personnel que le regard sur l’autre se façonne.

  • Si je suis avare comme Harpagon, je me crois entouré d’arnaqueurs.
  • Si je suis jaloux, je vois un envieux dans chaque passant.